La Commission européenne s’est fixé un objectif ambitieux en 2011, réduire de moitié le nombre de morts provoqués par un accident de la circulation en moins de 10 ans. Trois ans plus tard, elle a publié une directive visant à renforcer le contrôle technique afin de garantir la qualité des véhicules roulant sur la route. Chaque pays l’a transposé dans ses propres réglementations et pour la France, elle est entrée en vigueur le 20 mai dernier. Contrôle technique : les principaux changementsLe nombre des points de contrôle a augmenté, il est passé de 123 à 133. La directive n°2014/45 introduit aussi un changement de vocabulaire. Maintenant on parle de défaillances et non plus de défauts. Par ailleurs, leur nombre a été multiplié par 1.5. Les législateurs ont recensé 610 défaillances alors qu’auparavant, les défauts plafonnaient à 410. Pour que les mesures soient appropriées à l’état de chaque véhicule, la réglementation a prévu trois niveaux : mineures, majeures et critiques. Dans les deux derniers cas, la voiture doit passer une contre-visite deux mois après son contrôle au plus tard. Interdiction de rouler en cas de défaillances majeuresLa réglementation a prévu 140 défaillances mineures. Le véhicule peut rouler librement, le propriétaire effectuera l’entretien et les réparations, sans obligation de contre-visite. Si le contrôle met en exergue un problème parmi les 341 figurant dans la liste "majeur", la voiture représente un danger. On peut toujours la conduire, mais il est nécessaire de procéder à une contre-vérification. En cas de situation critique, autrement dit, les contrôleurs ont trouvé une anomalie grave sur les 129 répertoriées. Le véhicule sera interdit de circulation dès minuit, la contre-visite est également obligatoire dans un délai de deux mois. Certains vendeurs comme Jugandautos possèdent un atelier de réparation performant. Les contre-visites n’ont pas exploséBeaucoup ont exprimé leurs craintes à propos de cette nouvelle mesure. Deux mois après son application, les spécialistes du secteur ont publié une première évaluation. D’après les statistiques disponibles, l’augmentation du taux de contre-visites est inférieure à 5%, il est passé de 18.7% (2017) à 23.1 % (2018). Par ailleurs, moins de 2% des voitures contrôlées présentaient une défaillance majeure. Les soucis concernaient surtout les pneus, la gomme et le frein de stationnement. Le résultat n’est pas catastrophique, mais les propriétaires ne sont pas au bout de leur peine. Une nouvelle norme anti-pollution entrera en vigueur le 1er janvier 2019. Les diesels Euro 3 sont particulièrement concernés par cette mesure. |